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5 volumes in-12 (174 x 100 mm) d'un frontispice gravé d'après Moreau le jeune., 2 ff.n.ch., XXIV, 624 pp., 1 planche gravée dépliante pour le volume I ; 2 ff.n.ch., 632 pp., 3 planches gravées pour le volume II ; 2 ff.n.ch., 580 pp., pour le volume III ; LXXXVIII, 532 pp., 2 ff.n.ch. pour le volume IV ; 2 ff.n.ch., XXXIV pp., 1 f.n.ch., 248 pp., 2 ff.n.ch., pp.[249]-411, LVI, 72 pp., 1 f.n.ch. de table pour le volume V. Veau raciné, double filet d'encadrement doré, dos lisse, pièce s de titre et de tomaison respectivement en maroquin rouge et noir, caisson ornés de fers spéciaux (soleil, gerbe de blé, et palmier), tranches marbrées (reliure de l'époque).
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Tchemerzine-Scheler, V, 647 ; Quérard, VIII, 364 ; voir INED, 440 (é.o. en 3 volumes de 1784).
Édition originale de Paul et Virginie, qui figure ici pour la première fois dans les Études de la nature (volume IV). On y trouve également La Chaumière Indienne (volume V).
La première édition séparée de Paul et Virginie sortit en librairie en 1789. Ce roman pastoral est le fruit d'un séjour de Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) à l'île de France (actuelle île Maurice) pendant deux ans entre 1768 et 1770.
"L’auteur de Paul et Virginie raconte une nature digne du paradis, une terre sauvage et non souillée de la main de l’homme. Une référence à la fois au paradis et à Arcadie, lieu idéal tiré de la mythologie grecque. L’harmonie entre les êtres et la nature est un sujet cher à Bernardin de St Pierre. On parle du reste à propos de l’auteur d’auteur naturaliste. Il rejoint dans cette société idéalisée les propos de Jean Jacques Rousseau qui lui-même espère une société très proche de la nature et l’attends de façon idéalisée" (le petit lecteur).
Avec Paul et Virginie Bernardin de Saint-Pierre conte une idylle pastorale. C’est grâce à la nature intacte et sauvage dans laquelle ils ont grandi que Paul et Virginie deviennent beaux, bons et vertueux. Toutefois, leur amour est contrarié par un drame tragique, la mort de Virginie lors d’un naufrage. Ce sentiment de la grandeur de la nature toute puissante répond à l’esthétique sublime développée par Edmund Burke quelques années plus tôt en 1757 (Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau).
Toutefois, en axant son drame sur l’amour et les sentiments, Bernardin de Saint Pierre introduit ce qui devient quelques années plus tard des leitmotive romantiques. La perte de l’âme sœur dans des conditions tragiques et théâtrales, l’impuissance des héros face aux évènements, les tourments de l’âme, la beauté trouvée dans la douleur sont autant de motifs que l’on retrouve chez les écrivains et les peintres romantiques. Chateaubriand, n’est pas étranger à ses thèmes qu’il développe notamment dans Atala.
Inséré dans cet exemplaire se trouve une lettre, adressée à Bernardin de Saint-Pierre dans lequel l'auteur qui signé 'Clémént' invite l'écrivain chez lui à la ville de Romeny-sur-Marne et qui vante les mérites de ses écrits. Cette lettre de 3 pages, rédigée à deux mains, est datée du 31 juillet 1788. Y figure également un billet autographe de 6 linges de Bernardin de Saint-Pierre relatif aux volumes 4 et 5 de cette édition.
Bel exemplaire, bien conservé dans sa reliure dont le décor rappelle des éléments de la nature.
Du lundi au samedi
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