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GONCOURT Edmond et Jules En 18.. Avec une préface d’Edmond de Goncourt et un portrait des Auteurs, gravé par A. Descaves d’après une photographie du temps.

VENDU

Bruxelles, Henry Kistemaeckers, 1884

In-12 (187 x 121 mm) de 2 ff.n.ch., frontispice, XII, 288 pp.ch. Cartonnage bradel recouvert de papier fin imprimé de motifs floraux et ornithologiques japonisants (gris, bruns et mauves), pièce de titre de maroquin tabac au dos, couvertures bleues imprimées conservées, non rogné (reliure de l'époque).

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L’exemplaire de Léon Hennique

Clouzot, p. 135.

Seconde édition du premier livre des Goncourt.

Elle est recherchée en raison de la rareté de l'originale, publiée en 1851 et presque entièrement détruite, et reproduit les passages qui avaient été supprimés par la censure.

En effet, la publication initiale fut perturbée par le coup d'État du 2 décembre 1851 intervenu le jour-même de la mise en vente de ce livre à quatre mains, comme l'explique Edmond de Goncourt dans la préface de la réédition : " Dans la rue, les yeux aussitôt aux affiches – et égoïstement, nous l'avouons – au milieu de tout ce papier fraîchement placardé, proclamant un changement de régime pour notre pays, nous cherchions 'la nôtre d'affiche', l'affiche qui devait annoncer la publication d'En 18.. et apprendre à la France et au monde les noms de deux hommes de lettres de plus : MM. Edmond et Jules de Goncourt. L'affiche manquait aux murs. Et la raison en était ceci : Gerdès, qui se trouvait à la fois, ô ironie ! l'imprimeur de La Revue des deux mondes et d'En 18.., Gerdès dont l'imprimerie avait été occupée par la troupe, hanté par l'idée qu'on pouvait prendre certaines phrases d'un chapitre politique du livre pour des allusions à l'événement du jour (…) avait de son propre mouvement jeté le paquet d'affiches au feu."

"Les 'notations modernistes' du texte font alors l'objet d'une attention particulière, qui mobilise habilement la réception (Jules Janin, notamment), les influences (Sterne, Hoffman, Nodier…), mais également la part documentaire de l’œuvre, pour faire apparaître sa dimension rétrospectivement avant-gardiste. Décrit comme une véritable 'rhapsodie', inscrite à la fois dans la tradition de l'anti-roman et dans celle, plus neuve, du poème en prose journalistique, le texte des Goncourt annonce également le Baudelaire du Peintre de la vie moderne, en ce qu'il prône la beauté résolument inscrite dans l'histoire." (Bertrand Marquer)

Le faux-titre porte cet envoi d'Edmond de Goncourt (Jules était mort en 1870) : "à Hennique souvenir amical Edmond de Goncourt". L'écrivain naturaliste Léon Hennique (1850-1935), qui avait débuté dans les lettres en 1879, venait de publier les Soirées de Médan en compagnie de ses confrères Zola, Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis. Très proche d'Edmond de Goncourt, dont il fut l'exécuteur testamentaire et le colégataire avec Alphonse Daudet, Hennique perpétua la mémoire de son ami en animant l'Académie Goncourt, dont il fut président de 1907 à 1912. Émouvant témoignage d'affinité littéraire – un illustre représentant de la première école réaliste transmettant le flambeau à l'un des principaux acteurs du naturalisme –, revêtu d'un exquis et fragile cartonnage japonisant non signé, mais vraisemblablement de Pierson, tout à fait dans l'esprit Goncourt et du grenier d'Auteuil.

Dos passé, un peu frotté ; petites épidermures en bordure des plats.

Provenance : ex-libris Léon Hennique dessiné par Glaize et gravé par Dété.

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