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In-folio (306 x 203 mm) de 18 ff.n.ch., 475 ff.ch. (sans le dernier f. blanc), texte sur deux colonnes. Veau brun décoré à froid, dos à nerfs orné de carrés fleuronnés et filets croisés, encadrement de losanges et rectangles alternés sur les plats, jeux de trois filets obliques aux angles, coupes en biseau (reliure moderne dans le style de l'époque).
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Waller, 6524 ; Wellcome, 4283 ; voir NLM, 3128 et Pritzel, 6113 (à la date de 1561).
Excellente édition des œuvres médico-pharmaceutiques de Mesuë. Elle a été publiée en 1561 par Vincenzo Valgrisi, imprimeur et libraire d'origine française actif à Rome et à Venise, l'un des plus illustres typographes italiens de son temps. L'ouvrage a été remis en vente l'année suivante avec un titre renouvelé.
Chrétien nestorien originaire de Damas et installé à Bagdad, Yuhanna ibn Masawayh, latinisé en Mesuë (v. 777-857), fut le médecin de six califes, dont Haroun al-Rachid et al-Mamoun. On lui doit des ouvrages de gynécologie, d'ophtalmologie et de diététique, ainsi qu'une importante pharmacopée et une encyclopédie médicale, tous inclus dans le présent volume.
Cet impressionnant corpus est présenté en deux versions latines : l'une ancienne, connue par les manuscrits et les éditions incunables, l'autre établie par Jacques Dubois, en latin Jacobus Sylvius (1478-1555), médecin et anatomiste, professeur de chimie au Collège du Roy, excellent latiniste, helléniste et hébraïsant. Les commentaires sont dus au même Dubois et au médecin Andrea Marini, mort à Venise en 1570. Le volume contient en outre les notes du médecin, astrologue et naturaliste Giovanni Manardi (1462-1536) sur le Traité des simples et le Grabadin (Antidotarium) de Mesuë, manuel composé à l'usage des apothicaires qui fut considéré tout au long du Moyen Age comme le meilleur précis sur les drogues. Les textes de Mesuë sont suivis d'importants traités de médecine et de pharmacie tels que le Supplementum de Francesco di Pedimonte (sur les maladies de la poitrine, de l'estomac, du foie, des intestins etc.), l'Antidotarium de Niccolò da Salerno (l'une des pharmacopées les plus appréciées au Moyen Age) avec les commentaires de Jean de Saint-Amand, l'Expositio super Antidotarium Mesue de Cristoforo Onesti, le traité de Pietro d'Abano consacré aux tumeurs de la poitrine et aux maladies du foie et de l'estomac, ou encore l'Instructio aromatariorum de Saladino d'Ascoli, considérée comme la première véritable pharmacopée moderne. L'ensemble constitue un passionnant témoignage sur la médecine médiévale et ses métamorphoses au cours de la Renaissance. La section consacrée aux simples (De simplicibus) est ornée de 61 bois gravés dans le texte. Très nombreuses lettrines.
Quelques taches et auréoles sans gravité ; réparation dans la marge intérieure des deux premiers ff. avec légère atteinte aux deux premières lettres de la dédicace ; annotations éparses à l'encre brune (anciennes). Ex-libris manuscrit à l'encre brune au bas du titre : "Ex. lib. quirici Amanrich et Denias medicinæ doctoris" ; il s'agit vraisemblablement le docteur Gr. Amanrich né à Pia, près Perpignan, mort en 1708, auteur de plusieurs mémoires médicaux en latin (cf. Quérard, I, 44). – Ex-libris Dr. Maurice Villaret.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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