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In-4 (208 x 149 mm) de 20 ff.n.ch., 560 pp. mal ch. 580, 1 carte dépliante gravée et 2 planches gravées. Vélin souple, dos lisse avec titre mansucrit, sans les lacets (reliure de l'époque).
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Sabin, 29274; Palau, 111191; de Backer-Sommervogel, III, 949.3; Howgego, G-115; manque à Leclerc.
Édition originale.
Missionnaire pendant près de 30 ans en Amérique du Sud, le père Gumilla avait appris les différents dialectes des Indiens. Il remonta le cours de l'Orénoque et en rapporta d'intéressantes observations tant sur la géographie que sur les moeurs des Indiens.
"Gumilla departed in 1705 for South America, arriving at Santa Fe de Bogota in the following year… He travelled widely on the Middle Orinoco and had ascended the Apure, Arauca and Meta rivers. Gumilla returned to Spain in 1739 and in 1741 published what was the first descriptive account of the Orinoco and its tributaries, from its delta (which he attempted to chart) as far as the confluence with the Meta… In this book Gumilla spoke bitterly of the slave traders who invaded his territory" (Howgego).
Gastronomie locale
Gumilla a consacré une partie importante de son livre à la nourriture et aux boissons locales. Les chapitres 18 à 22 (pp. 449-498) contiennent une grande variété de détails sur les produits exotiques et jusqu'ici peu connus en Europe, consommés par les indigènes. Le chapitre 18 contient un long article sur les caïmans et les crocodiles, les vertus attribuées à leurs crocs et la manière de les chasser. Des détails sont donnés sur la façon de trouver les nids, et sur la dégustation de leurs œufs (consommés crus ou cuits). Le chapitre 19 énumère les façons dont les habitants préparent les champs et les sortes de fruits que l'on trouve dans leur région (Modo de cultivar sus tierras los Indios, y los frutos princpilaes que cogen). Il explique que les habitants de la forêt commençaient par défricher un petit champ à la main (les hommes coupaient les buissons et les femmes emportaient le bois et les débris), juste assez pour nourrir la tribu. Le reste du champ était ensuite brûlé pour planter du maïs, du yucca et du poivre. Le maïs utilisé pouvait déjà être récolté après une maturation de seulement 2 mois (maiz de dos meses). Les produits non cultivés comprennent le riz sauvage (abunda el arroz silvestre) et la pastèque. Des détails sont donnés sur les singes qui ravagent le maïs récolté. Chassés et piégés par les indigènes, leur viande cuite est considérée comme un mets délicat (los monos son para ellos gran regalo). Le chapitre 20 donne des informations sur d'autres fruits mélangés à la farine de maïs, notamment le yucca et les patalcas (yuca & chaco), les pommes de terre (batatas). Le plantin est également mentionné ainsi que ses diverses utilisations (Platanos, Figura del arbol platano ; Su racimo y flor ; De vianda, y conserva, Sirven de Bebida) ; la bière de maïs fermentée et la façon de la produire (Cerbeza de Maiz ; Modo de cocerlo), suivi de la description de l'ananas (De Pinas ; Figura des estas), du palmier à épines et de la boisson qui en est faite (Palma Corozo ; El vino destila). Le chapitre 21 contient des informations sur les arbres fruitiers cultivés par les indigènes (Arboles frutales, que cultivan los Indios) dont la papaye, les variétés de palmiers (Palma Cachipae, é Palma Jijirri ; Palma Camuirre), sont spécialement mentionnées les vertus médicinales du fruit du tutuma (Tutumo, su figuira, y utilidad ; Su carne es remedio muy experimentado), de la verveine (Bervena, yerva admirable). Le chapitre 22 contient des informations sur les protéines animales telles qu'elles sont consommées par les habitants, notamment la volaille, le tatou et les fourmis (Pollo desl Monte ; Aramdillo o Cachicamos ; Fritadas de Hormigas).
La grande et belle carte dépliante (303 x 407 mm) représente les provinces et les missions de la Compagnie de Jésus ("Mapa de la provincia, y Missiones de la Compania des IHS del nuevo Reyno de Granada"), la partie inférieure montrant un détail du fleuve Amazonas ; les deux planches montrent des instruments de musique dont un tambour de guerre.
Provenance: Pedro Cladera (inscription ancienne sur le titre) – cachet de bibliothèque espagnole sur le titre et sur la garde. Bon exemplaire malgré des rousseurs et quelques cahiers uniformément brunis.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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